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L’immobilier ancien de plus en plus cher

Posté par Profimmo le mars 1, 2022
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Un nombre de ventes record… et des prix record aussi. En 2021, le nombre de ventes a atteint un niveau record depuis 2000, avec 1.178.000 transactions sur l’année, selon l’indice Notaires-Insee publié ce jeudi.

Dans ce contexte, le succès des maisons ne se dément pas : en 2021, elles ont porté la hausse des prix dans l’immobilier ancien, qui a atteint 7,1 % en France.

De quoi confirmer l’envie de vert et d’espace qui a surgi chez les Français après les confinements de 2020. En 2021, le prix des maisons en France a grimpé de 9 %, alors que celui des appartements n’a augmenté « que » de 4,6 %.

« 2021 était une année exceptionnelle, ça se confirme », a déclaré en conférence de presse Thierry Delesalle, président de la commission des statistiques immobilières des Notaires du Grand Paris.

Une exception à cette hausse: Paris

En glissement annuel sur 12 mois, le record absolu a été atteint au troisième trimestre 2021, avec 1.212.000 transactions sur toute la France, une période qui prenait en compte les derniers mois de 2020, quand beaucoup de ventes consécutives à la sortie des confinements ont été conclues.

David Ambrosiano, président du Conseil supérieur du notariat, voit dans cette tendance « un rattrapage post-confinement dans les premiers mois et un effet d’anticipation pour 2022 ». Il s’attend à un volume de transactions qui « pourrait se stabiliser en 2022 à un niveau toujours élevé ».

Une exception à cette hausse généralisée des prix : Paris. La capitale est le seul territoire où les prix ont baissé en 2021, de 1,6 %. Ils restent néanmoins à des niveaux stratosphériques, avec un prix moyen au mètre carré de 10.600 euros, qui devrait se stabiliser, avec une estimation de 10.550 euros pour avril prochain.

Et plus on s’éloigne de Paris, plus les prix des appartements augmentent. +2,3 % pour la petite couronne, +3,8 % pour la grande couronne, +8 % en métropole hors Île-de-France.

« Le Covid a marqué les esprits, parce qu’en étant confinés dans des appartements sans terrasse, sans balcon, sans pouvoir sortir, je pense que les gens ont pris conscience du fait que Paris ne fait pas tout », affirme à l’AFP Guillaume Martinaud, président du réseau d’agences Orpi.

Le pouvoir d’achat pèse sur les choix immobiliers

La capitale n’en est pas pour autant devenue un repoussoir : le nombre de ventes augmente, sans que cela se traduise pour l’instant sur les prix, a relevé Me Delesalle.

Deux explications à cela : « le retour à l’aide parentale », les familles qui ont accumulé de l’épargne pendant la crise sanitaire ayant pu aider leurs enfants à acheter ; et l’appétit des investisseurs pour la « pierre coffre-fort », soit l’immobilier parisien comme valeur-refuge.

De fait, la gentrification de Paris se poursuit. La différence de prix entre les arrondissements les plus cossus (6e, 7e, 8e…) et les plus accessibles (18e, 19e, 20e…) est historiquement faible.

« Paris est en train de retrouver une vraie compétitivité, surtout par rapport aux autres capitales à l’étranger, qui augmentent beaucoup », a affirmé Thierry Delesalle.

Car là où le logement flambe dans plusieurs pays (Australie, Turquie, Europe du Nord…), en France, la hausse des prix, quoique sensible, est « égale à l’inflation » sur les derniers trimestres de l’année, note-t-il.

Une donnée clé, alors que la question du pouvoir d’achat est de plus en plus prégnante dans le débat public, et que le logement est le premier poste de dépenses des ménages en France.

« Il y a toujours autant d’envie de déménager, d’avoir de l’espace, mais les gens font tout de même attention au pouvoir d’achat », affirme Guillaume Martinaud du réseau Orpi.

Ainsi, en 2022, si les carburants continuent de coûter très cher, cela pourrait avoir un impact sur l’attractivité des campagnes et « toutes les zones où vous avez besoin des voitures pour vous déplacer ».

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